
Simone Veil (1927–2017)
Le Combat pour la liberté :
Simone Veil est une figure majeure de la lutte pour les droits des femmes en France, notamment pour la légalisation de l’avortement. En tant que ministre de la Santé, elle a porté la loi de 1975 dépénalisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) malgré une forte opposition. Ce combat a marqué un tournant dans l’histoire des droits des femmes en France, garantissant leur liberté de choix face à des situations souvent tragiques.
Succès et échecs :
La loi Veil a été un succès historique, ouvrant la voie à des réformes sociales progressistes. Cependant, son adoption a suscité des débats passionnés et des attaques personnelles violentes à son encontre. Plus largement, elle a continué à défendre les droits humains et l’égalité des sexes, même si des inégalités persistent encore aujourd’hui.
La Personne :
Née Simone Jacob en 1927 à Nice, elle est déportée à Auschwitz à 16 ans avec sa famille, où elle survit à l’horreur des camps de concentration. Marquée par cette expérience, elle s’engage pour la mémoire de la Shoah et devient une voix forte contre l’antisémitisme.
Après une carrière dans la magistrature, elle entre en politique et devient la première femme présidente du Parlement européen en 1979, incarnant une vision humaniste et européenne. Décédée en 2017, Simone Veil repose aujourd’hui au Panthéon, un hommage à son rôle exceptionnel dans l’histoire de France. Elle reste un symbole de dignité, de courage et de progrès.
Sur le plan de sa foi :
La foi de Simone Veil n’était pas religieuse au sens traditionnel, mais enracinée dans une conviction morale et humaniste forgée par son expérience tragique de la Shoah. Déportée adolescente à Auschwitz, elle sortit de cette épreuve avec une sensibilité profonde à la dignité humaine, au respect de la vie et à la mémoire des victimes. Juive par héritage, mais laïque par choix, elle plaçait sa confiance non dans une transcendance divine, mais dans la capacité de l’homme à construire une société plus juste par le droit, la mémoire et la solidarité. Sa « foi » résidait dans les valeurs républicaines et européennes : égalité, liberté, fraternité, ainsi que dans la conviction que de la souffrance pouvait naître un engagement en faveur de la paix, de la dignité des femmes et du respect des droits fondamentaux.