
W.E.B. Du Bois (1868-1963)
W.E.B. Du Bois est né le 23 février 1868 à Great Barrington, Massachusetts. Il est une figure centrale de la lutte pour les droits civiques et l’abolition de l’esclavage aux États-Unis. Diplômé de l’université Harvard, il est le premier Afro-Américain à obtenir un doctorat de cette institution.
Du Bois est surtout connu pour son rôle dans la fondation de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) en 1909, une organisation dédiée à la défense des droits civiques. Il a également co-fondé le Niagara Movement, un groupe militant pour l’égalité des droits pour les Afro-Américains.
Son œuvre littéraire prolifique inclut « The Souls of Black Folk », une collection d’essais qui explore les expériences et les défis des Afro-Américains. Il a également écrit « Black Reconstruction in America », où il critique la vision dominante de la Reconstruction après la guerre de Sécession.
Du Bois a été un fervent défenseur du panafricanisme et a organisé plusieurs congrès panafricains pour soutenir les demandes d’indépendance des colonies africaines. En 1961, il a émigré au Ghana, où il est devenu citoyen et a continué à œuvrer pour la justice sociale jusqu’à sa mort en 1963.
Son héritage perdure à travers ses écrits et ses actions, inspirant des générations à poursuivre la lutte pour l’égalité et la justice sociale.
Sur le plan de sa foi :
La foi de W.E.B. Du Bois était complexe et en évolution, oscillant entre héritage chrétien et pensée rationaliste. Né dans une communauté afro-américaine protestante du Massachusetts, il s’éloigna vite d’une religiosité traditionnelle pour développer une spiritualité marquée par l’humanisme, l’éthique et la quête de justice raciale. Dans ses écrits, notamment The Souls of Black Folk (1903), il exprime une foi profonde en la dignité et la destinée spirituelle du peuple noir, qu’il voyait comme porteur d’une mission universelle. Pour lui, la lutte pour l’égalité s’inscrivait dans un horizon quasi religieux, nourri de symboles bibliques et d’espérance collective, même si sa pensée évolua vers le socialisme et un certain scepticisme religieux. Sa « foi » résidait finalement dans la conviction que la vérité, la culture et la solidarité pouvaient libérer l’humanité.