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Livres édités chez Labor & Fides

Une liberté qui a un prix

Les lettres de captivité du jeune pasteur Bonhoeffer, exécuté en 1945 pour avoir manifesté sans ambiguïté son opposition au régime nazi, constituent non seulement de précieuses archives mais aussi une parole pour quiconque aujourd’hui recherche un modèle de droiture et de courage. De son arrestation à la menace toujours plus précise de son exécution, le jeune pasteur partage avec ses proches, dont au premier plan sa toute jeune fiancée Maria, tout à la fois ses doutes et l’intransigeance de son engagement sur lequel il ne reviendra jamais. Teintées d’une grande tendresse, d’un amour de la vie mais plus encore de la justice et de la droiture, ces écrits  intimes sont une lanterne allumée au cœur de la période la plus sombre du XXe siècle.

Cette édition propose des extraits des lettres du pasteur résistant pour faire entendre une voix essentielle du XXe qui rayonne bien au-delà du seul domaine de la théologie et du seul champ de la foi.

Avec une Introduction de Henry Mottu.

Pas de liberté sans éthique

L’éthique de la liberté vise non pas à résoudre des problèmes mais à aider à mieux les poser par une confrontation entre ce que nous pouvons comprendre du texte biblique et ce que nous vivons concrètement dans notre société technicienne. De page en page, la liberté paraît comme une dominante de la vie chrétienne : pour Jacques Ellul, la liberté n’est pas une simple vertu, elle est la vie chrétienne même et doit donc s’incarner dans un agir individuel spécifique. Dans ce grand-œuvre de Jacques Ellul, la pénétration de son analyse sociologique et la solidité de son exégèse biblique s’unissent pour exhorter les chrétiens, à la suite de l’apôtre Paul, à ne plus se conformer au monde présent. Le chrétien, libéré par Jésus-Christ de toutes les puissances contemporaines qui l’asservissent (État, Argent, Technique…), a reçu le pouvoir de devenir enfant de Dieu, c’est-à-dire d’être un homme sans convoitise, qui vit la gratuité, reste disponible et lucide, donne son offrande sans frustration – et exerce son éminente responsabilité avec joie. Car la liberté chrétienne est cette liberté orientée par l’amour, celle de Dieu, qu’il s’agit de glorifier, et de mon prochain, qu’il s’agit de servir.

Vol. I et II réunis en un seul volume.

Cris de liberté

L’Église noire est la première institution que fondent les esclaves africains déportés dans le Nouveau-Monde. Depuis lors, elle demeure un centre de gravité spirituel, culturel, politique et social pour le peuple africain-américain.

Henry Louis Gates, Jr., qui connut la ségrégation dans son enfance, brosse un tableau de plus de cinq siècles, depuis la trouble rencontre entre le christianisme et la traite transatlantique jusqu’à la situation politique actuelle. Il offre un éclairage inédit sur l’importance de la religion africaine-américaine. Celle-ci fut une ressource décisive de résistance à l’esclavage et à la suprématie blanche, de mobilisation en vue de l’émancipation et de l’égalité des droits. Elle fut aussi un incubateur de talents musicaux et oratoires qui forgeront la culture noire, se répercuteront dans la société américaine et rayonneront dans le monde.

Depuis sa fondation, elle est un creuset où la communauté noire travaille les problèmes personnels, sociaux et politiques qui la taraudent. Pourtant, aujourd’hui, elle s’interroge sur sa place dans la société.

« Une quête de liberté, de justice, d’égalité et de dignité »
The Washington Post

Théologies en liberté

Décoiffante, la théologie queer a fait son apparition il y a trois décennies au sein de la théologie anglophone, avec comme ambition de perturber et de complexifier des visions théologiques stables, binaires et hétéronormatives de la sexualité et du genre.

Le corps humain, à même la chair, est le lieu où se jouent toutes nos relations. Même si les questions liées au genre et à la sexualité y occupent une place de choix, l’optique retenue dans ce livre vient interroger la théologie tout entière, non seulement pour favoriser l’inclusion de personnes au-delà de la binarité du sexe et du genre, mais aussi pour proposer une autre vision, plus juste, des relations entre êtres humains en société.

Le système blanc patriarcal hétéronormé occidental s’en trouve radicalement remis en question, en dialogue avec une riche palette de sources théologiques, philosophiques et littéraires, de Judith Butler et Marcella Althaus-Reid à Toni Morrison, Karl Marx et Augustin d’Hippone. La théologie gagne à se mettre à l’écoute des diverses voix qui s’expriment en théologie contemporaine, y compris celles issues de la perspective queer, pour interroger et dépasser certains présupposés et certaines pratiques discriminantes dans nos sociétés.

Avant-propos à l’édition française par Apolline Thromas et Christophe Chalamet
Traduit de l’anglais par Apolline Thromas

Libre mais responsable

Caïn est tristement célèbre pour avoir commis le premier meurtre de l’humanité. Un fratricide, de surcroît. N’a-t-il pour autant rien à nous enseigner? Que faisons-nous de la question fondamentale qu’il nous laisse en héritage: «Suis-je le gardien de mon frère?»

Alors qu’Adam et Ève avaient reçu un ordre clair auquel ils ont pourtant désobéi, aucune injonction n’est adressée à leur fils aîné. S’il est facile de condamner Caïn pour son acte meurtrier, ne devons-nous pas tout autant lui reconnaître une force inouïe: celle d’avoir su, dans l’exil, la crainte et la douleur, s’approprier une exigence éthique dont nul avant lui ne savait rien, devenant ainsi le premier apprenti de la responsabilité?

Cette lecture originale et inspirante du récit tragique de la Genèse nous invite à changer de regard sur cet antihéros biblique, à le suivre pas à pas sur le chemin de la responsabilisation et à nous interroger: sommes-nous aujourd’hui capables de répondre mieux que lui de la relation à nos frères?

Obligation et liberté

Chaque lecteur de la Bible s’est heurté, au moins une fois, à ses nombreuses contradictions. Dieu est-il un juge impitoyable ou, au contraire, pardonne-t-il l’ensemble des péchés ? L’homme souffre-t-il par la volonté de Dieu ou sans raison aucune ? En revenant sur ces paradoxes apparents, le professeur d’éthique Éric Fuchs parvient à dégager trois « nœuds de sens » fondamentaux qui traversent l’ensemble du texte biblique. Une fois compris, ces nœuds permettent de proposer une réflexion éthique applicable à des situations concrètes, telles que la famille, la mortalité ou encore le principe de précaution. Cette éthique, lucide et fidèle à l’Écriture, invite à se laisser bousculer par nos incertitudes.

Une femme libre sous le roi soleil

Jeanne-Marie Bouvier de La Motte (1648 – 1717), mieux connue sous le nom de Madame Guyon, demeure encore aujourd’hui l’une des figures parmi les plus singulières de l’histoire religieuse. Femme, laïque, écrivaine et mystique sous le règne du Roi Soleil, cette «célèbre inconnue» a fait preuve d’une indépendance intellectuelle inouïe pour l’époque, revendiquant avec passion une liberté d’expression à plusieurs niveaux, autant dans sa vie littéraire et spirituelle que dans sa vie publique et sociale, voire « politique ».

À l’occasion de la célébration du tricentenaire de la mort de Madame Guyon, ce livre réunissant des historiens, théologiens, littéraires et philosophes, pose à nouveaux frais la question de l’œuvre mystique de cette figure parfois déroutante du Grand Siècle et débat sur les implications sociales, éthiques et politiques de sa pensée et de son action.

Avec les contributions de Marjolaine Chevallier, Mathieu Da Vinha, Bernard Forthomme, Antoinette Gimaret, Jad Hatem, Anne Lagny, Jacques Le Brun, Mariel Mazzocco (dir.), Bernard McGinn, Lars Nørgaard, Louise Piguet, François Trémolières, Dominique Tronc, Xenia von Tippelskirch, Peter Tyler, Patricia Ward, Ghislain Waterlot (dir.)

Un christianisme de libération

L’enjeu principal du Courage d’être, sauver l’être humain du désespoir, explique la portée considérable de cet ouvrage, l’un des dix livres les plus marquants du XXe siècle en ce qui concerne la reformulation contemporaine du christianisme.

L’expérience de guérison et de libération qui en constitue la ligne directrice ne se laisse enfermer dans aucune description exhaustive. Le courage de la foi ou le courage comme acceptation paradoxale de soi n’est rien d’autre qu’une expression moderne du principe luthérien de la justification.

Être accepté signifie cesser d’être superflu, cesser d’«être de trop» (Sartre), être voulu par ce qui est la source et le fondement ultime du courage d’être: le Dieu au-dessus de Dieu.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean-Pierre LeMay

Un maître intérieur qui rend libre

Pourquoi faudrait-il apprendre d’un autre la vérité sur soi ? Une vérité qui ne serait pas un savoir prédéfini, mais la vérité du sujet dans le temps. À distance d’une pensée de l’identité, Søren Kierkegaard, tout à la fois philosophe, théologien et écrivain, trace pour ses lecteurs le portrait d’un maître qui pourrait venir et enseigner une telle vérité, inséparable de la liberté. Le penseur danois reprend ainsi le beau thème du maître intérieur, développé en son temps par saint Augustin, et le met en rapport dialectique avec la figure de Socrate, maître énigmatique. Que signifie être enseigné, apprendre, quand il s’agit de devenir soi-même ? Et qui peut prétendre être un maître véritable ?

Marie-Caroline de Marliave propose une reprise originale du thème du maître intérieur et montre avec finesse comment Kierkegaard lui donne une portée existentielle. L’accent sur la relation du sujet avec un autre est énoncé théologiquement comme relation du disciple avec le maître. Il pourrait nourrir la critique sans cesse à reprendre à l’encontre de ceux qui prétendraient être des maîtres.

Promesse de liberté

De manière générale, la religion désigne comme sacrées certaines données qui se trouvent dans le monde. La question qui permet de différencier les religions repose sur leurs rapports à la liberté : celle-ci est-elle sacrée ou ne l’est-elle pas dans telle ou telle confession ? Ou plus prosaïquement:  telle ou telle religion esquisse-t-elle une promesse de liberté ou ne le fait-elle pas ?

Ce livre du philosophe Pierre-André Stucki explore ces questions à partir d’une proposition protestante investie par les figures de Soeren Kierkegaard et Rudolf Bultmann. Sur des sujets comme la tolérance, la justice, la Loi ou la démythologisation, l’auteur veut partager ce sens commun attaché à la promesse de la liberté et à la cohérence qu’elle implique.

Liberté toute spirituelle

Dans cette méditation spirituelle sur le livre de Jonas, Francine Carrillo débute par une réécriture toute personnelle de la célèbre histoire du prophète avalé par une baleine, puis développe un commentaire très attaché au texte hébraïque qui lui redonne ainsi toute sa dimension existentielle.

Beauté de la langue alliée à une subtile méditation.

Marthe, figure libre

Ce livre est né d’un étonnement surgi à la lecture d’un magnifique sermon de Maître Eckhart (l’un des prestigieux représentants de la mystique rhénane, XIIIe – XIVe siècle), qui offre pour l’époque une lecture totalement inédite du rapport entre l’action et la contemplation. La question vaut toujours, à l’heure où de multiples voies s’offrent à nous, cherchant à réconcilier spiritualité et militantisme. Méditant le célèbre épisode relaté dans l’évangile de Luc où les sœurs Marthe et Marie accueillent Jésus chez elles, le théologien rhénan suggère que c’est Marthe, la très entreprenante, qui enseigne à Marie, perdue dans son assise, la vérité du chemin spirituel.

Dans cette relecture admirative du grand mystique rhénan, Francine Carrillo souligne toute l’actualité de ces pages et relève qu’en nous ouvrant à la liberté d’être « avec le souci, non dans le souci », les deux sœurs nous convient en définitive à cultiver la fécondité de ce que François Cassingena-Trévedy rassemble sous une appellation inédite: la «contempl-action»!

Avec une préface de Dom Jean-Pierre Longeat.

Libéré de la culpabilité

Pourquoi se sent-on si souvent coupable de telle pensée ou émotion, de tomber malade, de ne rien faire ou même d’aller bien? Pour expliquer un malheur ou un échec, voire pour l’accepter, nous nous disons que c’est parce que nous avons fait quelque chose de mal. «Si j’avais agi autrement, cela ne se serait pas passé ainsi.» Le mécanisme est si ancré que la toute-puissante culpabilité arrive à prendre la place du Dieu Unique. Pour l’auteure, c’est un dysfonctionnement qui menace à tout moment de s’interposer entre l’humain et le «Tout-Autre».
Dans une lecture vivante et originale d’un récit de guérison dans l’évangile de Luc, Lytta Basset montre que ce n’est pas du côté de Dieu qu’il faut chercher l’accusation, contrairement au réflexe religieux longtemps entretenu par les Églises elles-mêmes. Jésus, affirmant au paralysé qu’il est libre de toute faute, semble en effet signifier que c’est le sentiment de culpabilité qui paralysait l’homme que la foule a porté jusqu’à lui.
Croisant son approche biblique avec ses lectures de Freud, Dolto, Miller ou encore Ricœur, Lytta Basset, auteure pionnière d’une compréhension existentielle du texte biblique, offre une parole vigoureuse et libératrice sur un sentiment qui paralyse souvent nos vies.

Demeurer libre

Quelque chose a lâché depuis que le monde est orphelin de ses rois et que Dieu s’est fait plus discret. Ce qui consolait autrefois ne console plus; ce qui rassemblait ne rassemble plus.

Partant de ce constat du délitement des communautés d’antan, qu’elles soient villageoises ou religieuses, Jean Prod’hom déroule le fil de la biographie de John Nelson Darby et de l’histoire de l’Église darbyste, ce «parangon des aventures communautaires qui, pleines de promesses au premier matin, se vident de leur substance avec le temps». Offrant en contre-point la figure d’Alexis Muston, pasteur buissonnier et passeur de frontières, «apologiste des détours», Jean Prod’hom nous conduit en poète sur les chemins de traverse des contradictions et des tensions humaines. Une méditation puissante sur l’art d’équilibriste d’appartenir tout en restant libre.
Un superbe éloge de la pensée nomade et de l’amitié universelle.

Cheminement libre

Partant sur les traces d’un vieux berger dont la rencontre a marqué sa vie, l’auteur nous engage à danser par-dessus la faille qui nous sépare du monde depuis que le langage, l’école et les groupes humains nous ont laissé entendre que nous n’en faisions pas tout à fait partie.

En quête d’un état d’enfance où l’on ne se pose pas la question de soi et où l’être est parfaitement continu d’avec tout ce qu’il perçoit, Jean Prod’hom, en poète et en philosophe, revisite les âges de la vie et suture cette césure au fil d’une grande randonnée initiatique.

On en ressort comme au sommet de sa vie: réconcilié avec soi-même, remis au monde par le souffle poétique d’un homme nomade et enraciné.

Contact

Jean Biondina
Coordination Liberté 25-26

jean.biondina(at)protestant.ch

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Mention: Liberté 25-26

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