
Elizabeth Freeman (1744-1829)
Elizabeth Freeman, aussi connue sous le nom de Mum Bett, est une figure marquante de l’histoire américaine pour son rôle dans la lutte pour la liberté des esclaves. Née esclave en 1744 à Claverack, dans l’État de New York, elle fut vendue à la famille Ashley de Sheffield, Massachusetts. Là, elle subit des mauvais traitements, mais sa détermination à obtenir la liberté ne faiblit jamais.
En 1781, inspirée par les idéaux de liberté proclamés dans la nouvelle Constitution du Massachusetts, elle décida de contester légalement son statut d’esclave. Représentée par l’avocat abolitionniste Theodore Sedgwick, elle porta son cas devant la Cour du comté de Berkshire. Son plaidoyer s’appuyait sur l’égalité des droits affirmée dans la Constitution de l’État. Le jury rendit un verdict en sa faveur, déclarant que l’esclavage était incompatible avec la nouvelle Constitution. Ce verdict marqua un tournant historique et servit de précédent pour d’autres affaires similaires, menant progressivement à l’abolition de l’esclavage dans l’État.
Après sa victoire judiciaire, Elizabeth Freeman adopta le nom de famille qu’elle jugeait plus représentatif de son nouveau statut de femme libre. Elle travailla pour la famille Sedgwick comme employée domestique et infirmière, gagnant leur respect et leur affection. Sa maison devint un refuge pour les esclaves en fuite, consolidant son rôle de pionnière dans la lutte contre l’esclavage.
Elizabeth Freeman mourut en 1829, laissant un héritage de courage et de résilience. Sa tombe au cimetière de Stockbridge porte une épitaphe éloquente qui célèbre sa quête de liberté et son impact durable. Elle est aujourd’hui honorée comme une héroïne de la justice et de la liberté, rappelant l’importance de la détermination individuelle dans la lutte pour les droits humains.
Cette biographie de Freeman illustre non seulement son succès personnel, mais également son influence durable sur l’abolition de l’esclavage et la défense des droits civiques aux États-Unis.