
Lucretia Mott (1793-1880)
Lucretia Mott était une Quaker américaine, abolitionniste, militante des droits des femmes et réformatrice sociale. Née à Nantucket, Massachusetts, elle a consacré sa vie à la promotion de l’égalité humaine.
En 1840, Mott a été exclue du Congrès mondial contre l’esclavage à Londres simplement en raison de son genre, ce qui a renforcé sa détermination à lutter pour les droits des femmes. En 1848, elle a co-fondé la Convention de Seneca Falls, la première réunion publique sur les droits des femmes, où la Déclaration des sentiments a été rédigée.
Mott a également été active dans le mouvement abolitionniste, fondant la Société féminine anti-esclavagiste de Philadelphie en 1833. Elle a aidé à organiser des conventions annuelles pour les droits des femmes et a continué à parler contre l’esclavage tout au long de sa vie.
En 1866, elle est devenue la première présidente de l’Association américaine des droits égaux, une organisation visant à atteindre l’égalité pour les Afro-Américains et les femmes. Mott a également aidé à fonder le Collège médical pour femmes de Pennsylvanie et le Swarthmore College.
Elle est restée une figure centrale des mouvements de réforme jusqu’à sa mort en 1880. La région autour de sa résidence à Cheltenham Township porte aujourd’hui son nom en son honneur.
Lucretia Mott est reconnue pour son engagement indéfectible envers l’égalité et la justice sociale, inspirant des générations à poursuivre la lutte pour les droits humains.
Sur le plan de sa foi :
La foi de Lucretia Mott était intimement liée au quakerisme, qui prônait l’égalité spirituelle de tous les êtres humains et l’écoute intérieure de la « lumière divine ». Quaker minister, c’est-à-dire reconnue pour sa capacité à prêcher et à voyager pour remplir un ministère, en accord avec la tradition quaker où les femmes pouvaient jouer ce rôle spirituel dès le XVIIᵉ siècle. Elle voyait dans sa religion un appel à l’action concrète pour la justice : abolition de l’esclavage, égalité des sexes, pacifisme. Sa spiritualité s’exprimait à la fois dans la prédication et dans l’activisme social, convaincue que la foi ne pouvait rester silencieuse face à l’oppression. Pour Mott, servir Dieu signifiait servir la liberté et l’égalité, ce qui fit d’elle une pionnière à la fois de l’abolitionnisme et du mouvement pour les droits des femmes.